Les Précieuses
À partir de motifs photocopiés, le corpus Les Précieuses comporte 17 portraits féminins chevelues: des femmes sauvages.
Dans son livre «Femmes qui courent avec les loups, histoires et mythes de l’archétype de la femme sauvage», la psychanalyste jungienne, Clarissa Pinkola Estés, nous propose de renouer avec la force naturelle qui se terre en nous en déchiffrant les symboles qui se trouvent dans les mythes et les histoires anciennes. Selon l’auteure, ces contes renferment des pistes qui nous mènent à la rencontre de la femme sauvage. Cette entité venant «du premier monde», un monde qui relève du rêve où semble se poursuivre une sorte de narration inconsciente, préhumaine, énigmatique, faites d’images confuses.
Ayant utilisé mes cheveux photocopiés comme motif principal, ces entités se présentent à nous de manière étrangement ébouriffées mais tout en gardant une allure noble et un port altier. Entrelacés dans leurs cheveux ou posés prêts d’elles, se trouvent des ornements, des bijoux précieux qui accentuent l’effet de royauté. En créant ce contraste d’aspects, ces «sauvageonnes somptueuses» reflètent, par leur force imaginante, une fable, un conte oublié qui fut glorieux et splendide dans un autre temps et qui se retrouve à demi déterré et dépoussiéré à notre regard.